Entre cerveau droit et cerveau gauche, physique et psychique, mental et corporel, pression imposée et lenteur choisie, comment le coach soigne-t-il son hygiène de vie ?
Ce n’est pas un hasard si Dominique Loreau vit au Japon. Nous parlons d’Art de la lenteur, elle écrit sur l’Art de la simplicité ou l’Art des listes… Des livres à mettre entre toutes les mains pour cultiver et faire croître l’Art de l’essentiel
Comme l’oiseau, prendre le temps de se poser sur une branche, loin de tout bruit ou agression. Prendre le temps de regarder le monde paisiblement, sereinement, en silence !
Et si c’était, tout simplement, donner le temps à notre vie de s’écouler naturellement, lentement !
Bonjour Stéphane,
J’ai eu aussi envie de participer à votre échange.
Je rejoins André sur le fait que le coaching se définit davantage comme un « sport de tête ». Alors bien sûr l’hygiène mentale est fondamentale et il est assez facile, il me semble, de s’en contenter, mais elle est bien insuffisante….
Mon hygiène de coach passe aussi par cette hygiène physique. Je cours depuis plusieurs années et j’ai même été jusqu’à faire un marathon l’an dernier, convaincue que je m’occupais ainsi de mon corps… une expérience très riche et apprenante. En courant je pense, je réfléchis, je prépare, j’organise et lorsque je rentre j’écris !:)..Vous imaginez l’efficacité des mes sorties ! je m’occupe de moi et je travaille !;) Quelle performance 😉
Ce que j’ai progressivement réalisé, c’est ce que je suis certes dans une activité physique mais assez peu en contact avec mon corps. Et dans un marathon vous n’êtes pas à l’écoute du corps, sinon vous ne terminez pas !:) d’ailleurs vous avez sans doute déjà entendu dire « un marathon se termine grâce au mental ». Je ne veux pas non plus minimiser les effets positifs de la course à pied, tout est une question de mesure !
Depuis, j’ai cheminé et j’ai ralenti. J’ai choisi de marcher, lentement, de sentir le sol sous mes pieds nus, et de me faire masser très régulièrement, (ce qui ne m’empêche pas de continuer à courir mais autrement)…. de m’inscrire ainsi davantage dans ce que Stéphane appelle « l’éloge de la lenteur » (j’ai encore du boulot 😉 !)…
De faire vivre en dehors de mes séances de coaching avec mes clients, ce rythme qui me plaît tant en séance. Prendre le temps, sentir, toucher, écouter. J’ai aussi ranger (pour l’instant 🙂 )la pile de livres sur des sujets techniques pour m’évader, vibrer et me laisser enivrer par de merveilleux romans. Et pour la première fois de ma vie, j’ai acheté du matériel de peinture, et j’ai réalisé une belle toile ! ce dont je m’imaginais totalement incapable…..
Car je pense que le coaching s’inscrit dans ce rythme lent qui n’existe pas
aujourd’hui dans l’entreprise. Un rythme qui permet à nos clients, cadres dirigeants, entrepreneurs, …, de prendre contact avec cette partie d’eux-mêmes peu ou pas exploitée, des talents, des ressources jusqu’alors non investis. Et c’est aussi ce qu’ils viennent chercher chez nous….Alors comment les aider si nous-mêmes ne sommes pas au contact de cette partie, autre que la tête ?
Bien à vous,
Christèle
A propos de Dominique Loreau, son prochain livre est consacré à l’alimentation, dans le même veine que les précédents : l’Art de la frugalité et de la volupté.Il sort dans quelques jours (fin octobre). Et si vous cherchez bien, vous pourriez y apercevoir mon nom !