Accueil, ouverture à l’autre, écoute active, bienveillance, non jugement… Toutes ces qualités recherchées et voulues dans la posture d’accompagnement font-elles du coach l’ami idéal ?
« Dans l’amitié vous ne pouvez pas réellement vouloir devenir ami avec celui qui sera peut-être finalement votre ami. L’ami vous arrive et lorsque cela se produit, il faut parvenir à laisser cet autre me faire advenir moi-même. De même que je me laisse approprier à moi-même en ce qui m’est le plus propre par la sophia dans la philosophie, de même je me laisse approprier à moi-même en ce que j’ai de plus propre par l’ami que je n’ai pas choisi. Il ne suffit pas de déterminer des critères d’affinité, comme on peut le faire sur Internet par exemple, car jamais un ensemble d’affinités ne suffit à faire éclore l’amitié. Dans l’éclosion de l’amitié, il y a quelque chose qui échappe – et qui doit nécessairement échapper, rester abrité en retrait – à l’un comme à l’autre. »
Extrait de « S’ouvrir en l’amitié » de Hadrien France Lanord publié aux Editions du Grand Est
Et pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, Hadrien France Lanord parle brièvement de sa conception de l’amitié ici et présente plus longuement le sujet de son livre là
Votre amitié crève l’écran, comme elle a du crever les cadres… Bises à tous deux, Eva
Merci Stéphane pour ce si joli texte sur l’amitié lorsqu’elle se produit à l’improviste, là où on ne l’attends pas.
Personnellement, je meurs d’envie d’être amie de certain(es) de mes client(es). Elles ou ils m’emmènent dans les contrées proches de milles et une nuits, comment ne pas avoir envie d’y rester? La seule chose qui me permet de reprendre la place dans ma mongolfière est le désir que Sherezad (le client(e) dans ma métaphore) arrive à sortir du palais un jour et court librement dans les bois et les champs. Et je me dis que si je reste dans le palais avec elle, je ne pourrai pas l’aider à trouver la sortie.